Ingénieur Qualiticien et titulaire d’un Master en Gestion de projets, Ziegnoungo dit Vali Ouattara a débuté sa carrière en 2000 dans la production dans le groupe IPS en Côte d’Ivoire puis le contrôle de gestion, l’accompagnement à la certification ISO 9001 et a également occupé des responsabilités sur le plan commercial avec en charge les pays de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale dans plusieurs structures. Fondateur de magazine et consultant depuis 2016.
Il a soutenu en septembre 2021 son exécutive Doctorate en Business Administration sous le thème : « Les enjeux de la certification ISO 9001 et le faible engagement des entreprises Ivoiriennes » sous la Direction du Professeur Pierre-jean Benghozi, Professeur à l’école polytechnique de Paris et Directeur de recherche CNRS.
Direction de thèse
Pr. PAYAUD Marielle-Audrey
Intitulé
Les enjeux de la certification ISO 9001 et le faible engagement des entreprises ivoiriennes
Résumé
Les démarches Qualité et de certification se diffusent partout et ont beaucoup d’avantages en termes de performances, pourtant les entreprises ivoiriennes s’y engagent peu. Ce constat appelle-t-il à revoir globalement le rôle de la certification dans la construction de la performance ou éclaire-t-il l’importance et les spécificités des écosystèmes nationaux, en l’occurrence celui de la cote d’ivoire ?
Pour ce fait, nous avons à travers une approche qualitative effectué des entretiens semi directifs avec un échantillon de 21entreprises certifiées et non certifiées afin de comprendre la perception de la certification ISO 9001 par les managers des entreprises Ivoiriennes. Les données ainsi recueillies ont été traitées à l’aide du logiciel Sphinx quali.
Ainsi, des résultats de notre recherche, il ressort que: les entreprises certifiées comme les non certifiées évoquent l’accès à de nouveaux marchés ou le développement une part de marché et aussi la conformité aux standards internationaux comme motivation à la certification ISO 9001. En plus de ces motivations, les certifiées ajoutent l’amélioration de la rentabilité financière ; la volonté managériale et la volonté du personnel.
La satisfaction du client, la formation et la qualification du personnel et également la qualité des produits et services sont perçues comme étant par les deux statuts comme étant les principaux enjeux de la certification. Seuls les certifiées évoquent la fidélisation du client, l’amélioration continue et les actions correctives.
Les entreprises évoquent l’avantage concurrentiel, l’organisation interne par l’amélioration des processus de l’entreprise, l’organisation interne à travers le management. Seulement, les certifiées évoquent en plus des avantages cités la crédibilité de l’entreprise, l’anticipation et la prévention des problèmes, la transparence et la traçabilité des produits.
Aussi, les entreprises certifiées et les non certifiées relèvent l’intérêt des relations de confiance avec les clients, par l’écoute client et les enquêtes de satisfaction dans leurs rapports avec les clients estiment les certifiées.
La pression concurrentielle et la pression sur les prix sont selon les deux statuts les principales exigences du marché en Côte d’ivoire. Unanimement les entreprises certifiées comme non certifiées dénoncent le coût élevé de la certification en Côte d’Ivoire. Elles indiquent en plus, l’absence d’aide financière et le manque de compétence interne qui nécessite un accompagnement par des cabinets conseils, un délai de certification trop long à leur avis. Il ressort également la méconnaissance de la certification par la grande majorité des managers et des chefs d’entreprises. Au regard des résultats de nos travaux, nous avons formulé des recommandations à l’endroit des entreprises, du patronat et de la Chambre de commerce et d’industrie et à l’état de Côte d’ivoire. Il s’agit de former le personnel et les dirigeants à adopter la culture du changement en entreprise, à optimiser la gestion du temps ; à rechercher de l’efficacité au travail ; à mettre en place de la culture qualité au sein des entreprises. Aux dirigeants de créer la confiance avec les salariés. L’engagement total et objectif du patronat ivoirien (CGECI) et de la Chambre de Commerce et de l’Industrie(CCI-CI) à la certification des entreprises par la mise en place d’un plan de financement, de formation et de sensibilisation des entreprises membre. À l’état nous recommandons le renforcement du cadre institutionnel pour maximiser les certifications ISO 9001 en Côte d’Ivoire. La mise en œuvre de ces recommandations renforcera davantage la compétitivité des entreprises et par conséquent l’économie du pays.
Nous pensons que cette recherche a apporté une contribution majeure à la perception de la certification ISO 9001 par les managers des entreprises Ivoiriennes et Africaines et, à l’identification des freins majeurs à cette certification tant importante pour les économies des pays du sud.