Titulaire d’une maîtrise en sciences économiques de l’université AMD de Niamey et d’un double-diplôme de Master en Administration des Entreprises de l’Université de Poitiers et CESAG, Madame Zeïnabou MAMANE a soutenu au sein du Business Science Institute et iaelyon School of Management, sa thèse de Doctorat portant sur les stratégies de lutte contre la vulnérabilité des zones rurales par la mobilisation de communautés et projets sociaux au Niger : cas d’Ifara.
Elle a acquis son expérience professionnelle à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest où elle occupe depuis 2009, le poste de Conseiller du Directeur National pour le Niger,
Direction de thèse
Pr. Baidari Boubacar
Intitulé
Stratégies de lutte contre la vulnérabilité de zones rurales par la mobilisation de communautés et projets sociaux au Niger : cas d’Ifara.
Résumé
La complexification des crises humanitaires, en liaison avec les multiples caractéristiques qu’elles revêtent, associée à une pauvreté persistance, relance la problématique de recherche de stratégies adaptées à la conduite de la lutte contre la vulnérabilité. Les présents travaux visent à identifier les actions coordonnées pour mener une lutte contre la vulnérabilité notamment chez les communautés rurales qui en sont les plus exposées.
La revue des actions humanitaires déployées dans le monde, par les acteurs bilatéraux, multilatéraux et dans les communautés rurales du Niger, a permis de lister les vulnérabilités. Elle a également mis en exergue que lesdites vulnérabilités mobilisent les projets, au moyen de stratégies dédiées. Pendant que la stratégie du silence a contribué innocemment à entretenir le sort des vulnérables, le ”tapage” a induit une mobilisation des acteurs au moyen d’actions spécifiques. La mise en relief des trois variables- vulnérabilité, stratégie de mobilisation, projets- a permis d’enrichir la connaissance dans le domaine de la lutte contre la vulnérabilité. Le terrain confirme la similarité des vulnérabilités, les projets mobilisés contribuent à réduire la précarité chez certaines communautés qui en ont bénéficié. La mobilisation est plus orientée vers les projets pilotés à partir de l’extérieur, occultant les capacités de mobilisation communautaire dont les déterminants mis en exergue par l’étude, ont trait à :
1. L’ancrage au cadre de vie ;
2. La priorisation des projets par les villageois ;
3. L’accompagnement souhaité ;
4. La connaissance de sources de financement ;
5. La restauration de la crédibilité de certaines associations ;
6. La transparence dans la gestion des contributions.