Après des études de management & contrôle de gestion, Bob Lassissi est consultant international.
Professeur associé, il a par ailleurs mené pendant 12 ans des missions de management au siège de SFR Altice en France.
Il a soutenu en septembre 2021 sa thèse en Executive Doctorate in Business Administration (EDBA) sur le thème « Le rôle des coopératives pour l’intégration des petits producteurs dans une filière agroalimentaire en commerce équitable : le cas de la noix de cajou au Bénin » sous la direction du professeur Jacques Thévenot, professeur au ICN Business School et au Business Science Institute.
Direction de thèse
Pr. Jacques Thévenot
Thèse de DBA
Le rôle des coopératives pour l’intégration des petits producteurs dans une filière agroalimentaire en commerce équitable : le cas de la noix de cajou au Bénin
Résumé
Dans la filière internationale de la noix de cajou, la production des pays africains approche les 55% de la production mondiale. Mais ces pays peinent à transformer 10% de leur production brute, ce qui génère une perte de valeur ajoutée le long de la chaîne de valeur de cette filière. En effet, les 90% de cette production africaine sont exportés vers l’Asie (Vietnam, Inde) qui transforme et s’approprie le marché occidental (UE/USA) de l’amande de cajou. Notre thèse traite de la situation socio-économique des petits producteurs et des coopératives dans cette chaîne de valeur au Bénin. Malgré leur position sur l’un des principaux maillons de la filière, les petits producteurs n’arrivent pas à convenablement vivre de leur activité.
De leur côté, les coopératives peinent à se développer, faute d’adhésion des producteurs. Pourtant ces deux entités se doivent d’être de solides partenaires, fiables et efficaces, face aux exigences soutenues du marché international pour l’approvisionnement au Nord. L’amélioration de la situation socioéconomique des petits producteurs et l’amorce d’un développement des coopératives nous semblent incontournables pour une dynamique et une structuration de cette filière, qui gagnerait à récupérer une partie de la valeur ajoutée agricole exportée. Dans le secteur agricole, la structuration des filières est vitale pour une franche participation au développement économique d’un pays. Plus précisément, dans les filières de produits d’exportation, cette structuration passe aussi par le développement des coopératives. Comme le stipule DURANCE Philippe (2011), les modèles coopératifs plus solidaires semblent une alternative crédible à l’entreprise classique contemporaine. Les détracteurs des organisations coopératives concentrent leurs critiques sur l’inaptitude de ces dernières à être, comme l’entreprise traditionnelle, compétitives dans un environnement mondialisé. L’objectif de cette thèse est de trouver des voies et moyens pour une amélioration de la situation socio-économique des petits producteurs de la filière agroalimentaire de la noix de cajou au Bénin. Sous l’angle d’une amélioration socio-économique de leur situation, cette thèse propose le modèle coopératif pour un meilleur positionnement face au marché international, mais aussi pour le développement de la nouvelle filière noix de cajou « commerce équitable et bio » installée. Cette dernière semble être l’une des solutions pour que les petits producteurs puissent, à travers des structures coopératives adéquates, relever de manière pérenne les défis du marché international. Ces défis passent par des solutions pour une adhésion plus massive des petits producteurs aux coopératives mais aussi par une restructuration de ces dernières. Enfin, l’acquisition de compétences-ressources-logistiques des producteurs à travers les coopératives est une exigence pour mieux exercer sur ce marché. Une réforme des autorités pour la mise en place d’une régulation du marché nous paraît nécessaire pour optimiser l’atteinte de ces objectifs.