Badih Kazma est le directeur financier de plusieurs sociétés d’assurance et de réassurance au Moyen-Orient et en Europe. Il est basé à Bahreïn et est actuellement président du conseil d’administration d’une société privée en Égypte et membre du conseil d’administration en Italie. Il possède 18 ans d’expérience professionnelle dans les domaines de la finance, de la comptabilité et de la direction dans différents pays et secteurs d’activité, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Italie, en France, au Liban, en Ouganda, aux Comores, en Égypte, en Arabie saoudite, au Bahreïn, aux Émirats arabes unis et au Qatar.
En septembre 2021, Badih Kazma a soutenu son doctorat exécutif en administration des affaires (EDBA) sur le thème de « L’impact des pertes et détresses financières sur les pratiques de gestion des gains » sous la supervision du professeur Marc Valax, directeur des programmes MBA et DBA et le coordinateur académique des relations internationales à l’Université Côte d’Azur en France.
Direction de thèse
Pr. Valax Marc
Thèse de DBA
La manipulation des états financiers et son effet sur les méthodes d’évaluation des entreprises.
Résumé
Au cours des deux dernières décennies, certains dirigeants sont devenus très créatifs en trouvant des moyens et des techniques pour altérer voire manipuler les résultats et actifs financiers de leurs entreprises. Ces pratiques s’avèrent être un problème mondial éthique tant pour les professionnels, que les milieux académiques, que les organismes de réglementation et les décideurs.
Le but visé par cette thèse est d’examiner si les dirigeants des sociétés côtées au Gulf Corporate Council (GCC) se sont-ils engagés dans de telles pratiques non éthiques de gestion des gains financiers. En outre, nous avons testé si les pertes financières, les difficultés et le rendement financier avaient une incidence ou non sur ces pratiques d’altération des résultats et actifs financiers. Cette thèse s’appuie sur une analyse quantitative prenant pour base 120 sociétés cotées avec 360 mouvements financiers sur trois années (2017, 2018 et 2019. Toutes les sociétés ont été retenues à l’exception des institutions financières ainsi que des compagnies pétrolières, car leur structure financière est différente et ne peut être évaluée à l’aide du Modèle modifié de Jones de 1995. Cette étude utilise le modèle modifié de Jones (1995) pour estimer le DACC discrétionnaire, un indicateur de la gestion des gains. Toutefois, pour examiner les pertes, les difficultés financières et le rendement et son incidence sur les pratiques de gestion des gains, nous avons utilisé une analyse de corrélation, une analyse factorielle ainsi que la méthode de régression.
Nos résultats indiquent que les entreprises inscrites au CCG se sont engagées dans des pratiques non éthiques de gestion des gains au moyen d’accumulations discrétionnaires négatives et positives (augmentation et diminution des revenus). De plus, nos résultats indiquent que les pertes, les difficultés et le rendement ont une incidence sur les pratiques de gestion des gains dans les sociétés côtées au CCG.
Les résultats de nos tests ont montré que les dirigeants des sociétés cotées en bourse de GCC sont engagés dans des pratiques de gestion des bénéfices par le biais d’accumulations discrétionnaires positives et négatives. Cinq des six pays du CCG ont prouvé que les cadres pratiqués des charges discrétionnaires négatives (diminution du revenu) ont été comptabilisés, tandis qu’un seul d’entre eux a prouvé qu’ils pratiquaient des charges discrétionnaires positives (augmentation du revenu). Plusieurs raisons permettent d’expliquer pourquoi les cadres dirigeants pratiquent de manière contraire à l’éthique la gestion des gains. Certaines de ces raisons sont d’éviter de payer un impôt sur le revenu, d’accorder des primes ou des hausses de salaire ou d’éviter de verser des dividendes ou un rendement des investissements pour maintenir la circulation des fonds dans l’entreprise.