HIEN Constantin Naloyarè, DBA

Dakar n°2 (2019)

Expert en Finances et Administration, il a toujours évolué dans les programmes de développement des pays en Afrique où il assure le rôle de garant des politiques et des procédures tout en restant une source de proposition de solutions. Les pays pour lesquels il a apporté son expertise sont la Tanzanie (où il réside actuellement) ; la RDC (République Démocratique du Congo), le Sénégal et le Burkina Faso.

Il a soutenu son Executive Doctorate in Business Administration (EDBA), sur le thème « La pérennité des ONG locales au Sénégal » sous la direction de Professeur Michel Kalika Professeur émérite à iaelyon School of Management.

Direction de thèse

Pr. Kalika Michel

Intitulé

La pérennité des ONG locales au Sénégal.

Résumé

Un des défis communs à tous les Etats africains est celui de l’amélioration des conditions de vie des populations dont ils ont la responsabilité. Ce défi est accentué par une croissance accélérée des populations, à majorité jeune. Un paradoxe qui ne saurait être ignoré, du fait qu’une telle population devrait constituer un socle pour le développement de ces pays.

Cependant, « La pauvreté extrême persiste et les progrès accomplis dans de nombreux pays masquent de profondes disparités sociales et régionales » (FERRARI, 2016). Sur le plan environnemental pour ne citer que cela, les catastrophes naturelles ont de graves conséquences sur le niveau de vie de ces populations, et mettent à mal la sécurité alimentaire. S’ajoutant à l’équation déjà délicate, la mauvaise gouvernance, le manque de leadership, les détournements de fonds, le clientélisme, la mauvaise gestion, etc. créent au sein de ces populations désolations et tristesses. Entre temps au niveau planétaire, nous assistons à une crise économique mondiale, à des guerres, et à une rareté inquiétante des ressources de tous types.

C’est ainsi qu’au Sénégal, tous les acteurs de la solidarité internationale sont à pied d’œuvre afin de renverser les tendances de cette situation préoccupante. Et parmi eux, notre attention s’est tournée vers les ONG dont les actions dans le cadre du développement se multiplient. Malheureusement, l’écart entre leur volonté d’action et leur capacité opérationnelle est si énorme que l’amélioration des conditions de vie des populations dans ces milieux ruraux est difficilement envisageable dans un avenir proche. Ces ONG sont victimes de leur forte dépendance politique et financière. Et pour preuve, une grande partie d’entre elles disparaissent après l’exécution de leur premier projet exécuté.

C’est dans ce contexte que nous nous sommes posé la question de savoir pourquoi tant de létalité dans la sphère de ces organisations ? Dans la quête d’éléments de réponse à cette question, études de cas, méthodologies qualitatives, quantitatives et bien d’autres approches scientifiques ont été mobilisées pour produire les arguments d’élucidation de cette situation.