GENERELLI Michel, DBA

Genève n°6 (2023)

Michel Generelli démarre sa carrière dans le monde de la technique. Diplômé en électronique et en informatique, métiers qu’il pratique durant deux ans pour le premier et trois ans pour le deuxième, il change de voie en se dirigeant vers le domaine de la gestion. Tout d’abord dans un rôle de chef de projet dans la réingénierie globale d’un groupe industriel international, ensuite en en dirigeant le département de gestion de production avant de saisir l’opportunité de réorienter son parcours vers des activités orientées management, finance et enseignement. Pour assumer ses nouveaux rôles, il acquiert les formations nécessaires (Master of Business Administration, Master in controlling, diplôme d’expert en finance et controlling). Après avoir acquis près de 20 ans d’expérience en tant que responsable du contrôle de gestion de différents groupes industriels (cotés et non-cotés en bourse), il occupe depuis plusieurs années la fonction de CFO dans des structures internationales.

En septembre 2023, sous la direction du Professeur Marc Bonnet, Professeur des Universités en science de gestion à l’Université Jean Moulin Lyon 3, il soutiendra sa thèse de Doctorate of Business Administration (DBA) sur le thème : « Impact de la préservation et transmission des savoir-faire dans les entreprises industrielles suisses – Cas d’une action de développement organisationnel centrée sur la préservation et la transmission des savoir-faire dans une entreprise de métallurgie de précision de Suisse romande ». Ses travaux de recherche portent principalement sur l’évaluation qualimétrique des performances sociale et économique des actions de préservation et de transmission des savoir-faire déployées dans les entreprises.

Direction de thèse

Pr. Marc Bonnet

Thèse de DBA

La préservation et la transmission des savoir-faire comme réponse aux dysfonctionnements dans les entreprises industrielles suisses. Cas d’une action de développement organisationnel centrée sur la préservation et la transmission de savoir-faire dans une entreprise industrielle de Suisse Romande.

Résumé

Préserver et transmettre les savoir-faire devient un enjeu primordial pour les entreprises à l’échelle mondiale et en particulier en Suisse, pays dans lequel le taux de chômage atteint un seuil quasiment incompressible de 1.9% de la population active (mai 2023), dans lequel statistiquement depuis 2021 les entrants sur le marché du travail ne compensent plus la génération des baby-boomers qui le quitte pour partir en retraite et dans lequel de nombreux salariés envisagent un changement d’emploi comme le suggère l’étude « Kelly Global Workforce Index ». En constatant qu’à chaque départ d’un collaborateur correspond une perte partielle des savoir-faire détenus par l’organisation, la mise en oeuvre par les entreprises d’actions de préservation, de formalisation et de transmission de savoir-faire semble inexorable.
Nos travaux se basent sur une méthodologie de recherche-intervention qualimétrique (qualitatif, quantitatif et financier) longitudinale pour expérimenter la mise en oeuvre d’une action de développement organisationnel centrée sur la préservation et la transmission de savoir-faire dans une entreprise industrielle de Suisse romande confrontée au problème de l’érosion de ses savoir-faire. Les résultats de notre recherche, basés sur 10 entretiens semi-directifs exploratoires, 40 entretiens semi-directifs a priori et 15 entretiens semi-directifs a posteriori, mettent en évidence à travers les évaluations qualimétriques réalisées, deux points qui visent à améliorer la performance socio-économique durable de l’entreprise :
– Formaliser et transmettre les savoir-faire à travers une action innovante de développement organisationnel représente un investissement immatériel peu coûteux en regard des performances socio-économiques générées.
– Réduire la rotation du personnel en améliorant la qualité de vie au travail nécessite de prendre en compte les attentes visibles et cachées des employés en agissant sur les dysfonctionnements mentionnés par les collaborateurs, l’encadrement et la Direction.
L’évaluation socio-économique des résultats de cette expérimentation met en évidence des effets positifs pour l’entreprise en matière de préservation et de transmission de savoir-faire ainsi qu’une amélioration durable de la performance de l’action menée.