GAKOU Mohamad, DBA

Dakar n°2 (2017)

Mohamad GAKOU est le Directeur Général de Institut des Sciences Politiques Relations Internationales et Communications (ISPRIC), le Directeur Général de Complexe Scolaire et universitaire GAKOU (CSUG), et le Président Directeur Général de Nexus Holding composé de Nexus Trading, Nexus Technologie, Nexus Medical et Nexus Fashion.

Il est également Gérant Associé du Cabinet International de Coaching et d’appui au Développement des Entreprises (CICADE) et le Président du conseil d’administration de la Société Industrielle Africaine (SIA). M. Gakou est aussi consultant pour OMC, Union Africaine, CEDEAO, ITC, Agence pour la promotion des exportations (APEX MALI).

M. Gakou est titulaire d’une licence en Gestion des entreprises, un master en Marketing et ingénierie d’affaires, et depuis 2017, un doctorat en Business Administration du Business Science Institute (BSI) Luxembourg et CESAG/DAKAR. Ses recherches ont porté sur « Les parties prenantes dans la pérennité des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur ».

Direction de thèse

Pr. Gueye Birahim

Intitulé

Les parties prenantes dans la pérennité des Établissements Privés d’Enseignement Supérieur.

Résumé

Notre thème a porté sur les Parties Prenantes dans la pérennité des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur.

L’intérêt que nous avons nourri pour ce thème, a conduit nos recherches d’abord sur l’historique des établissements d’enseignement supérieur au Mali à travers un état des lieux et une judicieuse exploitation de multiples ressources dont : des textes, des interviews et des témoignages de cadres et de personnalités de l’enseignement supérieur du Mali.

Ce travail minutieux et exaltant, nous a permis de comprendre le fonctionnement, les différentes mutations, les écarts de situation mais surtout les conditions qui ont motivé la libéralisation de ce sous-secteur qu’est l’enseignement supérieur.

Il a ensuite été question d’évaluer les réalités vécues par les Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur dans le but de constater les difficultés qui menacent leur pérennité.

Enfin le caractère polysémique du mot « pérennité » nous a contraint au choix d’un sujet qui fédère tous les acteurs concernés dans la vie des établissements Privés d’enseignement supérieur et, par la même occasion à trouver un concept fédérateur de tous les acteurs impliqués eu égard à nos qualité et statut de dirigeant d’EPES.

Cette recherche n’a pas pour objet de mesurer ni d’évaluer la pérennité et la légitimité des établissements privés d’enseignement supérieur. Elle se focalise sur la création d’un environnement favorable à leur pérennité compte tenu des constats factuels qui ont fait ou font souffrir la légitimité des établissements Privés d’enseignement supérieur.

Ainsi donc, à travers nos investigations nous avons constaté une espèce d’« orphelinat » des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur face à l’Etat et à travers ses différents départements en l’occurrence l’administration, le fisc, le foncier…

Les institutions d’accréditation et de suivi internationales ainsi que les employeurs et consommateurs ne sont pas moins en marge de cette non implication.

Par ailleurs, la théorie des Parties Prenantes qui fut l’objet de nombreuses et conséquentes publications et productions scientifiques est bien celle que nous avons adoptée afin de mieux cerner toutes les dimensions et rendre un bon traitement du sujet. Partis des mots ou expressions clés, nous nous sommes donnés les moyens de mobiliser des ressources littéraires qui traitent de la pérennité des établissements privés d’enseignement supérieur sous différentes formes.

Les investigations

Nous avons choisi des mesures quantitatives à travers des questionnaires adressés à 600 personnes dont 473 ont été répondus avec une participation de 53 enseignants.

En termes de mesures qualitatives, nous avons eu le privilège de réaliser bon nombre d’interviews accordées par des personnalités et autres acteurs en rapport direct avec l’Enseignement Supérieur. Parmi ces acteurs et personnalités on peut citer des ministres et anciens ministres de l’enseignement supérieur du Mali, le Secrétaire Général du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur), le Directeur Général de l’Enseignement Supérieur de la commission de l’UEMOA, le Président de l’AEPES (Association des Promoteurs d’Etablissement Privé d’Enseignement Supérieur), des conseillers techniques de l’Enseignement Supérieur en plus de promoteurs et autres dirigeants établissements privés d’enseignement supérieur. Réalisées avec une durée moyenne de 40 mn, ces interviews ont été exploitées de la façon la plus optimale. Des focus groups constitués par des employeurs de douze organisations patronales ont également été mis en place. Le logiciel Sphinx a servi aux collectes et traitements des différentes informations recueillies.

Interprétation des résultats

Pour une meilleure interprétation des résultats obtenus, il nous a paru nécessaire de scinder notre sujet en deux groupes : le macro-environnement et le micro-environnement. Le décryptage des résultats a permis de savoir le niveau d’implication actuelle et les intentions d’implication des parties prenantes. Ils ont en outre servi de base pour formuler des recommandations managériales axées sur la prise en compte des intérêts de chaque partie dans l’objectif de fédérer tous les acteurs incontournables autour de la pérennité des EPES.